La naissance de Maison Sersk
Des doutes et des joies du saut dans l’inconnu
Le saut dans le grand bain ! Voila ce dans quoi a plongé Catherine en 2016, lorsqu’elle décide de créer Maison Sersk, son premier concept-store à Bordeaux, qu’elle veut accueillant et chaleureux, raffiné mais pas élitiste, beau mais pas précieux et surtout vivant. Du courage et de l’audace, il en faudra pour tenir bon pendant la naissance de Maison Sersk, qui n’est alors pendant 6 mois qu’un projet matérialisé par des moodboards et des tableaux Excel, bien loin de l’univers éclectique qu’elle souhaite créer dans le centre-ville de Bordeaux. L’intime conviction que ce projet verra le jour et que ça en vaudra la peine est solide, mais ses questionnements peuvent l’être tout autant voire parfois plus. Loin d’être inébranlable, cette certitude s’abîme parfois pour presque se briser, mais résiste finalement pour se renforcer. Les doutes restent, ne disparaissent pas mais ne prennent pas le dessus.
Son ancienne vie est déjà loin, celle où elle était responsable de collection d’une marque de textile, situation moins audacieuse mais plus stressante, qui ne lui convenait plus. La prise de risque est grande, à 50 ans on ne peut pas se louper beaucoup de fois. Il n’est pas non plus question de vie ou de mort bien sûr, mais les enjeux sont non négligeables et les choses doivent être bien pensées, bien faites, pour que ce lieu qu’elle veut pluriel lui ressemble.
Avant qu’elle ne visite ce local cours d’Alsace et Lorraine à Bordeaux, le projet est encore bien flou. En sortant de cette première visite, il devient immédiatement beaucoup plus net, beaucoup plus proche, beaucoup plus accessible. Maison Sersk doit voir le jour ici. Les étapes administratives sont réglées rapidement, le jour de l’ouverture s’annonce proche et la sélection n’est pas encore prête. Il faut faire vite, mais surtout faire bien. Dans ce lieu se dessinant de plus en plus précisément, les univers vont se mélanger. Les pièces contemporaines des studios de design belges vont s’associent aux pièces uniques et anciennes chinées en Inde et à celles issues de l’artisanat marocain. Les lignes tendues des luminaires ou fauteuils scandinaves côtoient celles irrégulières des pièces uniques faites à la main par des artisans français ou portugais. Les voyages s’enchaînent, la sélection prend forme, s’affine, se précise et Maison Sersk voit le jour le 27 juillet 2016. L’accueil est chaleureux, rassurant, le projet en valait la peine. 4 ans plus tard, Maison Sersk continue de s’inventer et de se réinventer, en ligne depuis peu et en boutique encore et pour longtemps. Une aventure possible grâce à vous et l’on vous en remercie, sincèrement !